Alors que le développement en matière d’énergies renouvelables n’en finit plus de croitre, c’est au tour de la ville de Rueil-Malmaison, dans les Hauts-de-Seine, de concrétiser son nouveau projet : GéoRueil.
Fière de ses origines, la ville de 1’454 hectares pour plus de 80’000 habitants, souhaite mettre autant en avant son passé historique qu’un futur prometteur avec la mise ne place de la géothermie sur son territoire.
La géothermie « haute température » (aussi appelée haute enthalpie) mentionnée ici, implique la récolte de fluides dont les températures sont supérieures à 150 °C. Ceux-ci sont produits par un forage généralement profond de plus de 1 500 mètres de profondeur.
Le projet écologie et renouvelable de la ville de Rueil-Malmaison
Après la présentation d’un plan bien structuré, GéoRueil est validé par le Conseil Municipal en juillet 2020. Depuis, l’avancée du projet ne faibli pas ; bien au contraire.
Engagée auprès de la société ENGIE Solutions, la ville de Rueil créé la SAS ENR – GéoRueil dont elle est actionnaire à 11,5%.
Cette formule permet à la collectivité de devenir un réel acteur dans le secteur du renouvelable et peut avoir un contrôle sur l’activité et sa pertinence durant ce contrat de 28 ans.
C’est donc au final une puissance de 11,3 mégawatt, réparti sur un réseau de 24,5 km, qui est promis aux Rueillois dès 2024.
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Les étapes de GéoRueil en quelques points :
De manière générale, s’il est une étape clé de la géothermie,
c’est le forage qui consiste à capter la chaleur disponible dans les couches du sol à l’aide d’une sonde.
Ces fluides thermiques permettront par la suite, avec l’aide de l’évaporateur d’une pompe à chaleur, de redistribuer la chaleur captée aux logements ou infrastructures raccordées au réseau.
À Rueil, alors que la première partie du forage du Puit n°1 s’est achevé fin juillet, c’était au tour du second puit de prendre forme depuis début août. Ainsi, les 2 segments ont déjà atteint les 500m de profondeur chacun.
Dans les jours à venir, les 2 puits feront 900m et ainsi de suite jusqu’à atteindre les 1’500m initialement prévus pour l’automne 2021. À cette distance, les ressources en eau récoltées par GéoRueil devraient être de 62°C et à terme il est envisager d’alimenter en énergie renouvelable près de 65% du réseau.
Les derniers essais doivent être réalisés dans le courant de l’année 2022 suivi par sa mise en service.
Ce projet de décarbonisation de la ville de Rueil limitera l’émission d’environ 21’000 tonnes de CO2, ce qui représenterait l’équivalent de plus de 11’500 véhicules en circulation.
En plus des bienfaits pour l’environnement, l’allègement des factures des habitants de Rueil devrait leur faire plaisir.
En résumé, voici les chiffres du réseau de chaleur de Rueil-Malmaison à retenir :
- Environ 25 km de réseau envisagés
- 126 GWh seront mis en vente par an
- 65 % d’énergie renouvelable produite pour alimenter le réseau de chaleur
- 21 000 tonnes de CO2 évitées par an, soit 11 600 véhicules en circulation
- 71 millions d’euros d’investissement (soutenu par la Région Île-de-France et l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie)
Si Rueil-Malmaison s’est lancé cela peut donner envie à d’autre ville de France pour améliorer notre qualité de vie. C’est un exemple à suivre afin de préserver notre environnement si précieux.