Plus d’un million de tonnes d’eau de Fukushima rejetées dans l’océan

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La nouvelle a de quoi faire frémir bien qu’il faille en relativiser l’aspect dramatique. Voilà plus de dix ans que le séisme ayant ébranlé la centrale de Fukushima a eu lieu. Et même après une décennie, la question des conséquences sanitaires inhérentes à la centrale Tepco restent d’actualité. Des mesures ont bien évidemment été prises afin d’éviter qu’un pareil incident se reproduise, toutefois, plus d’un million de tonnes d’eau radioactive a été contenu depuis tout ce temps. Il est aujourd’hui question de les rejeter dans l’océan Pacifique.

L’eau contaminée de Fukushima : une question en suspens depuis 7 ans

Cela fait en tout sept ans que l’eau contaminée de Fukushima est entretenue dans plus d’un millier de citernes. Cette eau avait été utilisée initialement afin de refroidir le cœur du réacteur endommagé de la centrale Tepco, évitant ainsi que la situation ne s’aggrave considérablement. Bien que la question de l’explosion du cœur du réacteur ne soit plus d’actualité, l’eau contaminée, elle, demeure.

Il a été décidé à Tokyo que l’eau contaminée ne constituait plus aucun danger et pourrait être relâchée dans l’océan Pacifique d’ici 2023. La décision, cependant, ne fait pas l’unanimité et certains redoutent des conséquences éventuelles. En effet, déjà à la suite de l’incident de Fukushima, on avait pu mesurer de la radioactivité présente dans l’eau jusqu’aux côtes américaines. Des eaux contaminées et radioactives, alors, pourraient devenir un enjeu de santé mondial si les autorités japonaises faisaient erreur sur la non-dangerosité supposée du million de tonnes d’eau prochainement déversé dans l’océan.

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L’eau contaminée de Fukushima est-elle toujours dangereuse ?

Bien entendu, il n’est pas question de déverser l’eau contaminée et radioactive de Fukushima telle qu’elle était au moment de refroidir le réacteur. Au cours de ces sept années, l’eau contaminée de Fukushima a été scrupuleusement traitée à plusieurs reprises de sorte à ne plus présenter aucun danger. Du moins, en théorie.

Si, effectivement, le traitement des eaux a permis de débarrasser les eaux contaminées de Fukushima de toute forme de radioactivité, la question du tritium demeure. Le tritium est une substance radioactive qu’il est impossible d’assainir par des techniques de traitement des eaux.

Les autorités nippones, toutefois, ont considéré sa dangerosité comme négligeable, décidant alors qu’il était acceptable de déverser un million de tonnes d’eau contenant du tritium dans l’océan Pacifique.

Des contestations contre le rejet des eaux contaminées de Fukushima

Les premiers concernés par cette mesure ont évidemment protesté. Les pêcheurs japonais – très nombreux du fait du caractère insulaire de l’archipel – se sont vivement opposés à la proposition, car craignant alors le pire. Des poissons contaminés par une eau toxique pourraient avoir des conséquences désastreuses sur leur secteur d’activité, mais aussi sur la santé des habitants et même du monde entier.

Plusieurs agences internationales de l’énergie atomique étrangère se sont toutefois penchées sur la question des eaux contaminées de Fukushima afin de mener une contre-expertise. Déverser un million de tonnes d’eau potentiellement dangereuse, en effet, nécessite que les nations du monde entier se penchent sur cette problématique afin d’être parfaitement sûres que celle-ci ne représente aucun danger.

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