L’hydrogène naturel pourrait être l’énergie renouvelable de demain

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L’hydrogène est un gaz utilisé par beaucoup d’industriels dans le domaine de la chimie et de l’électrochimie (les raffineurs ou producteurs d’ammoniac entre autres), mais aussi dans la métallurgie, l’électronique ou la pharmacologie. N’émettant pas de CO2 lors de son utilisation, il peut néanmoins avoir une empreinte carbone élevée au cours de son processus de fabrication.  Alors, l’hydrogène naturel est-il vraiment l’énergie verte de demain ?

Le monde entier cherche des solutions aux besoins énergétiques tout en mettant en avant les enjeux climatiques.

En passant par la voie classique de la transformation de l’hydrogène, le constat des émissions de carbone est alarmant. Pourtant, en passant par l’électrolyse, cela pourrait tout changer.

Ce processus n’émet pas de gaz à effet de serre dès lors que la dissociation des atomes est opérée avec des énergies n’émettant pas de CO2. Le procédé le plus utilisé est l’électrolyse : la décomposition chimique de l’eau en dioxygène et dihydrogène sous l’action d’un courant électrique.  Si l’électricité utilisée provient de filières vertes (solaire, éolien, etc.) et pas de centrales de charbon, on peut alors parler d’hydrogène vert.

Les solutions vertes actuelles étant dépendantes de la météo, les entreprises, bien que très conscientes des économies d’énergie à leur portée, envisagent l’hydrogène naturel comme « remède à bien des maux ».  En effet, avec un stockage déjà plus simple, ce gaz a d’autres atouts non négligeables à offrir tels que son transport sous forme liquide ou gazeuse, ou encore sa transformation permettant une production de carburant à tous types de véhicules.

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Les stratégies de mise en place de l’hydrogène naturel se déploient de manière méthodique.

Avec un coût de développement encore très élevé, de 2,5 à 5,5 € par kilo, l’hydrogène naturel n’a pas encore une place d’envergure dans la palette d’offre énergétique européenne et mondiale. Il n’est toutefois pas exclu de voir ses coûts diminuer de moitié avec des améliorations massives de production d’électrolyseurs et de piles à combustible ou en utilisant davantage l’hydrogène sur le fret.

Devant tant d’engouement pour cette énergie très prometteuse, l’Agence Internationale de l’Énergie devra probablement encadrer son utilisation, car bien qu’elle soit plus répandue, elle ne pourra pas contenter toutes les entreprises dans l’immédiat. Seront surement privilégiées, celles qui n’auront pas d’autres possibilités que l’hydrogène pour réduire leurs émissions carbone.

La France veut voir loin et veut voir bien.

La France a investi précautionneusement environ 7 milliards d’euros afin de développer sur son territoire un potentiel économique grâce à toute une filière industrielle engagée dans la lutte contre le changement climatique.

Ainsi, le pays rassemble 320 acteurs du secteur a pour objectif de faire passer la production d’hydrogène décarboné de 45’000 tonnes en 2020, à 700’000 tonnes en 2030. Avec près de 100’000 postes créés dans ce secteur, l’espoir premier est de stopper l’émission de plus de 6 millions de tonnes de CO2 année.

Actuellement un projet ambitieux devrait être fonctionnel d’ici quelques mois : il s’agit du premier dispositif de production d’hydrogène offshore au monde. Il se situe au large de Croisic, en Loire-Atlantique et c’est en mer que les opérations se déroulent. Si les résultats escomptés sont au rendez-vous, alors un déploiement de masse pourrait être envisagé pour 2024.

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