Dans le meilleur des mondes, la perfection serait une ville durable, gorgée de végétation, alimentée par les énergies renouvelables et autosuffisante pour son alimentation et sa gestion des déchets.
Pour être autosuffisant en matière énergétique, un territoire se doit de posséder le maximum d’infrastructures locales possible afin de s’assurer que l’énergie consommée est acheminée en circuit court. Évidemment, pour que l’impact soit parfaitement neutre, ces ressources doivent être vertes. Outre la priorité de la réduction massive de gaz à effet de serre, les esprits se tournent tout autant, si ce n’est même davantage, vers la promesse de villes autonomes en énergie renouvelable. Près de 6 ans plus tard, voyons où en sont certaines villes françaises à ce sujet.
Vers une autosuffisance énergétique totale en 2025
Le 12 décembre 2015 était adopté l’Accord de Paris sur le climat au siège des Nations Unis. Celui-ci a pour but de mettre les 196 pays signataires en accord avec le besoin urgent que représentent la transition énergétique et les enjeux majeurs qui en découleront.
D’ici 2030, les villes et les collectivités locales signataires de la Convention mondiale des maires pourraient réduire collectivement 1,3 milliard de tonnes d’émissions de CO2 par an. Ce qui aurait pour équivalence d’éliminer 276 millions de voitures de la circulation.
En France, c’est la région Bretagne qui montre l’exemple depuis quelques années. Le village de Le Mené en Côtes d’Armor, produit l’entièreté de l’électricité qu’elle consomme grâce aux installations solaires et éoliennes locales installées en 2018. Avec le projet de rénover les bâtiments encore énergivores, Le Mené compte bien poursuivre sa performance écologique et atteindre l’autosuffisance d’ici 4 ans.
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Zoom sur 3 villes françaises clairvoyantes et engagées visant à être autonomes en énergie renouvelable.
Paris : À ce jour, la capitale française utilise 7% de sa production locale pour répondre aux besoins des Parisiens et espère augmenter sa capacité à 13% pour 2023. Pourtant la consommation actuelle en énergie renouvelable est de 21%.
De gros efforts sont donc prévus afin de palier à ce manque et subvenir à ses 2,2 millions d’habitants répartis sur 22 arrondissements. La ville de Paris ne peux hélas pas compter sur le solaire ou l’éolien par son manque de place mais des études sont en cours afin d’utiliser la Seine dans une production hydraulique.
Strasbourg : Avec ses 500’000 habitants répartis sur 33 communes, est diversifiée en consommation puisque la métropole utilise sa production locale d’énergie en biomasse, solaire mais surtout hydraulique grâce au Rhin. C’est 17% de sa consommation globale.
Strasbourg vise l’autonomie, la résilience et la centralité énergétique pour 2050, mais il faut avouer que ces 5 dernières années, la baisse de consommation en EnR (Énergies Renouvelables) n’est plus d’actualité puisque la région fait face à une augmentation de population.
Lorient : 210’000 habitants sur 25 communes à bien compris que l’intérêt général porte sur l’équilibre entre production et consommation locale sans aller pour autant dans la surconsommation. Pour cela, la ville escompte principalement sur ses ressources littorales et rurales permettant ainsi aux parcs éoliens et solaires de trouver leur place dans le paysage.
En terme de chiffres, Lorient envisage une production locale de 13% en 2023 contre 7,5% actuellement sa plus grande ambition est voir sa consommation en EnR passer à 44% alors qu’elle est de 23% à ce jour.
Toutes 3 s’accordent à dire que pour parvenir à des objectifs réussis concernant la transition énergétique, il est primordiale que les projets soient cohérents et soutenus par les administrations et les autorités concernées.
