L’industrie du prêt-à-porter produit des milliards de vêtements par an. Elle occupe une grande partie du marché de la mode, mais c’est une industrie qui a des conséquences. C’est la planète entière qui souffre de ce que le prêt-à-porter laisse derrière lui.
Prêt-à-porter : une industrie qui pollue l’air
La production et la commercialisation du textile génère du CO2. Selon la fondation Ellen Mac Arthur, l’utilisation d’une tonne de textile génère 17 tonnes de CO2. Cela est dû à la chaîne que suivent les vêtements avant d’arriver dans les vitrines.
Les vêtements de l’industrie du prêt-à-porter parcourent souvent des kilomètres avant d’être vendus en magasins. Un jean peut par exemple parcourir 65 000 km avant d’atteindre son point de vente final. Le transport produit du gaz à effet de serre.
A noter toutefois qu’il n’y a pas que le transport qui est à prendre en compte. Il y a aussi le gaz à effet de serre produit de l’obtention de la matière (culture, élevage, transformation de la matière en fibre, etc.) première jusqu’à la commercialisation. Selon l’ADEME, l’industrie textile, dont une grande part est occupée par le prêt-à-porter, produit 1,2 milliard de tonnes de CO2 et est responsable de 10% des émissions mondiales.
Une industrie qui consomme et pollue l’eau
Le prêt-à-porter affecte également les ressources naturelles. Il les épuise à cause de la production en masse renouvelée chaque semaine. Parmi les ressources les plus exploitées, il y a l’eau. Après la culture du riz et du blé, le marché du textile est le plus consommateur d’eau. Il consomme 4% de l’eau potable mondiale.
D’après un rapport des Nations unies, la conception d’un jean nécessite 7 500 L d’eau, soit la quantité d’eau qu’un individu boit en 7 ans. D’après UNCTAD, le marché du textile consomme 93 milliards de m3 d’eau par an, une quantité qui suffit à répondre aux besoins en eau de 5 millions de personnes par an. WWF a aussi fourni un rapport indiquant que la production d’un t-shirt en coton nécessite 2 720 L d’eau, ce qui équivaut à plus de 13 baignoires bien remplies.
En plus de consommer beaucoup d’eau, le prêt-à-porter pollue également l’eau de la planète. Les produits chimiques utilisés lors de la production sont rejetés dans l’eau. Cette industrie continue à polluer même après le processus de production. Selon les estimations, 500 000 tonnes de micro plastiques dues à l’entretien des vêtements sont jetés dans l’océan tous les ans.
Des déchets vestimentaires qui polluent la planète
L’industrie de la mode ne produisait que deux collections de vêtements par an : estivale et hivernale. Depuis 2000, le prêt-à-porter a conquis le secteur de la mode proposant des milliards de vêtements prêts à être consommés. Ces vêtements sont renouvelés toutes les semaines, à des prix accessibles au grand public.
Le prêt-à-porter incite les consommateurs à consommer plus à chaque fois. Selon les estimations, un français achète annuellement 9 kg de vêtements. Il donne 3 kg et stocke ou jette le reste pour renouveler sa garde robe. La mode jetable est responsable de 4 millions de tonne de déchets vestimentaires jetés en Europe tous les ans. Ces déchets ne sont pas biodégradables et font partie des responsables de la pollution du sol, de l’eau et de l’air.