Le programme de nettoyage de la Seine pour les JO, d’un montant de 1,4 milliard d’euros

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Les organisateurs s’attendent à ce que 75 % de la pollution bactérienne identifiée ait disparu au moment où le coup d’envoi des épreuves en eau libre retentira. Le nettoyage de la Seine est une entreprise longue et couteuse.

Nettoyer la Seine trouble pour la rendre baignable pour les athlètes des Jeux olympiques de Paris de cet été a été l’une des entreprises les plus longues, les plus coûteuses et les plus risquées des Jeux.

Le plan soutenu par l’État, d’un montant de 1,4 milliard d’euros (1,2 milliard de livres sterling), a nécessité plusieurs années de travaux sur la gestion des eaux usées, les usines de traitement, les stations de filtrage et les bassins d’orage afin de réduire la contamination bactérienne de la rivière par les déchets fécaux.

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Une initiative politique

Il s’agit d’une entreprise hautement politique qui va bien au-delà des Jeux Olympiques. Les températures estivales à Paris montent en flèche en raison de la crise climatique. Après les Jeux, les autorités envisagent d’aménager des plages locales et des zones de baignade dans les rivières Seine et Marne qui seront ouvertes à partir de 2025. Comme Copenhague, Munich ou Zurich, Paris et sa périphérie souhaitent que les habitants puissent profiter de l’eau libre urbaine. pour se rafraîchir – une pratique courante au XVIIe siècle, lorsque les bains nus en ville étaient la norme.

« Quand on traverse une rivière, on a juste envie d’y entrer et de se baigner », a déclaré la maire de Paris, Anne Hidalgo, qui, comme Emmanuel Macron, envisage de se baigner dans la Seine le mois prochain.

Pas de plan B

Pour les Jeux olympiques, les épreuves de natation en eau libre et de triathlon débuteront au Pont Alexandre III, une merveille d’ingénierie du XIXe siècle située au pied des Champs-Élysées, avec la Tour Eiffel en arrière-plan. L’eau de la rivière sera testée régulièrement avant chaque événement et les autorités sont sûres qu’elle sera propre. D’ici les Jeux, 75 % de la pollution bactérienne identifiée aura été éliminée, promettent-ils – un chiffre supérieur à l’objectif fixé.

Il n’y a pas de plan B pour les épreuves olympiques, a déclaré le préfet de région parisienne Marc Guillaume, sauf à repousser la date de quelques jours en cas de pluies prolongées et très fortes qui pourraient déverser temporairement des eaux non traitées dans le fleuve.

« La qualité de l’eau a été améliorée grâce à trois approches différentes. Premièrement, en améliorant la performance de nos installations de traitement des eaux usées. Ensuite, en modernisant le système d’assainissement afin de séparer de manière plus systématique les eaux pluviales et les eaux usées. Enfin, nous avons dû corriger des erreurs de raccordement au système, dans lesquelles les eaux usées étaient rejetées dans les systèmes d’eau de pluie et vice versa. Des études ont montré, dit-il, que des milliers de bâtiments étaient touchés, ayant été connectés au mauvais réseau.

Les autorités ont dénombré plus de 30 espèces de poissons dans la Seine à Paris, contre trois en 1970.

Parmi ceux qui sont satisfaits de ces changements figurent les personnes vivant sur les quelque 250 péniches à Paris, dont certaines n’étaient pas correctement raccordées au système d’eau, ce qui signifie que leurs déchets étaient déversés dans la Seine. Après un programme d’améliorations subventionnées par l’État, presque toutes sont désormais correctement raccordées au système d’égouts de la ville.

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