Le projet du Chili d’exporter l’hydrogène dans le monde

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En novembre 2020, le président Sebastián Piñera et le ministre de l’énergie et des mines du Chili, M. Juan Carlos Jobet, ont annoncé l’ambitieuse stratégie nationale  sur l’hydrogène, qui permettra le développement dans le pays d’une industrie verte de cette énergie renouvelable.

Fondaçion Chile, un organisme à but non lucratif axé sur le développement durable, recueille des fonds pour investir dans des projets de ce type qui seront rentables dans deux ou trois ans. Le lancement est prévu pour l’année prochaine, avec l’objectif d’investir dans 12 à 15 entreprises.

Des EnR en guise d’opportunité d’avenir pour le Chili

Les trois objectifs principaux :

  1. avoir une capacité d’électrolyse de cinq gigawatts en cours de développement d’ici 2025,
  2. produire l’hydrogène vert le plus rentable d’ici 2030
  3. et figurer parmi les trois principaux exportateurs d’ici 2040.

Visant à créer un cadre réglementaire et normatif, à déterminer la demande locale et internationale, à créer des incitations financières et fiscales et à soutenir le développement local, ce plan a été développé pour développer l’industrie nationale jusqu’en 2025. À terme, le projet entrevoit de pouvoir cette précieuse EnR ainsi que ses dérivés à partir de 2030.

Parallèlement, un groupe de travail opérationnel établira des procédures d’autorisation transparentes et élaborera des projets pilotes en ce sens. M. Juan Carlos Jobet précise que le pays va également créer un autre groupe de travail pour positionner le Chili au niveau international.

Le seul véritable obstacle reste le coût de la production de l’hydrogène

L’hydrogène vert, qui contrairement à son homologue gris, est produit à partir d’énergie renouvelable et est en train de devenir une alternative aux combustibles fossiles dans les opérations industrielles et les transports. Des entreprises de la Californie au Chili cherchent à l’utiliser, et les gouvernements espèrent favoriser son évolution.

Le Chili, un grand exportateur de matières premières à forte croissance dans les secteurs de l’énergie éolienne et solaire, veut devenir l’un des principaux exportateurs d’hydrogène, ciblant une capacité d’électrolyse de 25 gigawatts et les prix les plus bas au monde d’ici 2030. En comparaison, l’Union européenne, dont l’économie éclipse celle du Chili, vise 40 gigawatts dans la même période.

Le gouvernement chilien prévoit d’accorder 50 millions de dollars de subventions cette année en vue de réduire le coût de l’électrolyse et d’accroître la production. Les autorités veulent encourager en privilégiant une industrie locale de l’hydrogène pour l’aider à atteindre son objectif de devenir neutre en carbone d’ici 2050. Cela  aidera sans conteste les entreprises à faire la transition au moment clé où les investisseurs sont les plus observateurs de l’évolution dans ce domaine.

Fundacion Chile se concentrera, quant à elle, sur la collecte de fonds auprès des acheteurs potentiels tels que les sociétés minières qui cherchent à se sevrer du diesel.

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Le futur s’écrit dès à présent

Il est prévu que l’industrie de l’hydrogène soit prise en compte dans les décisions politiques sur l’aménagement et le développement de l’espace, en particulier en ce qui concerne les infrastructures nécessaires.
Jusque-là, il a été identifié près d’une trentaine de projets et l’objectif est de montrer qu’ils peuvent fonctionner à des prix compétitifs.

Le ministère de l’Énergie cherche à résoudre les obstacles critiques et établira les normes de sécurité nécessaires pour assurer la certitude de la planification pour les investisseurs locaux et internationaux qui développent actuellement leurs propres projets.

D’autres mesures clés envisagées dans la stratégie sont le renforcement des capacités et le transfert des connaissances pour répondre aux besoins en main-d’œuvre que cette nouvelle industrie exigera.

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