Si on entend aujourd’hui abondamment parler de l’énergie solaire dans le cadre de la transition écologique qui s’annonce, on ignore jusqu’où peut aller ce projet. L’Allemagne et les États-Unis ont eu beau jusqu’à présent étaler leurs panneaux solaires sur des hectares entiers afin de se substituer aux énergies combustibles, ce projet n’est rien comparé à ce qui attend les enjeux de demain. Car en effet, il est aujourd’hui question d’aborder la captation de l’énergie solaire depuis l’espace pour l’acheminer sur Terre.
Poursuivre le renouvellement durable grâce au solaire spatial
Bien que le projet semble être assez audacieux pour tenir de la science-fiction, celui-ci est bel et bien réel en plus de se vouloir éminemment sérieux. La Chine, les États-Unis et le Royaume-Uni commencent déjà à multiplier les investissements afin de souscrire à ce projet énergétique de nouvelle génération.
La captation de l’énergie solaire depuis l’espace implique nécessairement de quitter la stratosphère. Les scientifiques chargés de ce projet ont alors l’intention de mettre des satellites sur orbite en les équipant de panneaux solaires. Ces panneaux solaires, de dernière génération, seraient alors employés afin de pouvoir directement capter les rayons du soleil, sans même avoir à se contenter uniquement des rayons ultra-violets filtrés par l’atmosphère terrestre.
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Les avantages et les perspectives du solaire spatial
En s’approvisionnant directement en énergie solaire depuis l’espace, le solaire spatial peut ainsi capter des quantités d’énergie autrement plus considérables. D’autant que l’énergie solaire, dans ces conditions, peut alors être valable de jour comme de nuit. Et pour cause, une fois sur orbite, un satellite sera constamment exposé aux rayons du soleil malgré les rotations de la Terre.
La solution de l’énergie solaire via satellite contribue alors à combler les carences des panneaux photovoltaïques ; à savoir que ceux-ci ne fournissent qu’une énergie intermittente qui s’interrompt à la tombée de la nuit. Non seulement le soleil spatial peut capter bien plus d’énergie que l’énergie solaire conventionnelle, mais il peut en acquérir en continu.
Du fait de ces attributions, on considère que l’énergie solaire spatiale pourrait être équivalente à la moitié de celles émises par les centrales nucléaires de nouvelle génération en terme d’apport en énergie. Soit un rendement conséquent si on le rapporte à la taille des satellites construits pour l’occasion.
Le solaire spatial : un projet réalisable ?
Malgré l’engouement naissant autour du solaire spatial, quelques contraintes doivent encore être abordées. Car une fois mis sur orbite, un satellite solaire sera autrement plus difficile à réparer qu’un panneau photovoltaïque resté sur Terre. La question de la maintenance constitue alors une donnée essentielle dans l’équation de l’énergie solaire accaparée depuis l’espace.
Enfin, un deuxième problème de taille se pose. Un satellite solaire, lorsqu’il aura capté l’énergie, sera chargé de la retransmettre à distance via micro-ondes. Cette méthode, en plus d’être potentiellement dangereuse, fait perdre une grande partie de l’énergie ainsi véhiculée par ce biais.
Il serait alors question, pour pérenniser l’énergie solaire spatiale, de considérer des zones de non-vol afin de ne pas entraver la circulation de l’énergie solaire jusque sur Terre. Cela, entre autres mesures contraignantes et difficiles à faire accepter aux populations.
Le projet, alors, est loin d’être abouti. Cependant, le fait que des millions soient aujourd’hui investis dans cette forme d’approvisionnement en énergie laisse suggérer quelques espoirs pour l’avenir. Le progrès technique pourrait combler les carences des satellites solaires dans un avenir proche afin de les rendre parfaitement viables.