Les NFT sont-ils une catastrophe écologique ?

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Les NFTs et la cryptographie en générale sont accusées de l’émission de millions de tonnes de dioxyde de carbone sur la planète, aggravant encore plus le réchauffement climatique. Des études ont été effectuées pour connaître l’impact réel qu’ont les NFTs sur l’environnement et savoir si les NFT sont, oui ou non une catastrophe écologique.

Un NFT c’est quoi ?

Un NFT ou jeton non fongible est une sorte de produit numérique unique qui se trouve dans la technologie blockchain. Son emplacement dans la blockchain sert surtout de garantie pour l’authenticité et la propriété du produit.

Les artistes sont les principaux bénéficiaires de ces NFTs pour que leurs œuvres soient éloignées de la contrefaçon. Cette fonctionnalité est surtout importante pour les œuvres numériques comme les jeux vidéo. En effet, ces constructions numériques sont facilement reproductibles et difficiles ensuite d’en prouver l’authenticité.

Les NFTs sont distribuées de la même façon que les jetons cryptomonnaie dans la blockchain. La majeure partie de ces NFTs sont créées sur la blockchain Ethereum. Une fois créé, un NFT n’a qu’une seule entrée dans la technologie blockchain, qui identifie automatiquement sa signature.

Lorsque le NFT est vendu, toutes les transactions lui concernant sont enregistrées sur la blockchain. Cela veut dire que les propriétaires précédents du NFT sont tous enregistrés sur la technologie.

Lorsque le NFT sous forme d’œuvre d’art numérique est créé et enregistré sur la blockchain, il peut toujours être copié. Toutefois, l’œuvre originale sous forme de NFT est toujours unique.

Pourquoi les NFT sont-ils si populaires ?

Les NFTs sont devenues très populaires rapidement surtout auprès des nouveaux artistes numériques. De sa nature unique jusqu’à ses fonctionnalités authentiques, les NFTs attirent toujours de plus en plus de gens.

Les NFTs sont devenues un moyen noble pour les artistes de vivre de leurs œuvres numériques. En mettant sous forme de token non fongibles leurs travaux, les artistes ont droit à un droit de revente, gagnent de la visibilité et obtiennent la compensation financière tant demandée pour leurs efforts.

Les arts numériques en NFT ont d’abord reçu le scepticisme des critiques de l’art. Avec le temps, ils ont eu plus d’admirateurs et d’utilisateurs. Toutefois, les critiques ici et là se font toujours entendre surtout venant des experts en environnement.

Quelles sont les conséquences des NFTs sur l’écologie ?

L’empreinte carbone ou empreinte écologique laissée par les NFTs a été analysée. Après quelques mois d’études, les résultats de la consommation en énergie des NFTs ont été dévoilés. Et certains vont dire que c’est la fin des tokens non fongibles.

Selon l’étude effectuée par le site cryptoart.wtf, l’empreinte carbone moyenne laissée par un NFT équivalait à celle laissée par un mois d’électricité d’une maison en Europe. Par exemple, le GIF NFT « Space Cat » du même site a laissé une empreinte carbone du même impact qu’a laissé une consommation d’électricité de deux mois. Une pollution exagérée selon le propriétaire du site puisque même 18 000 autres NFTs rassemblées n’atteignent pas ce taux d’émission de carbone.

Cette fonctionnalité d’estimation de l’émission de carbone d’un NFT se trouvait sur le site cryptoart.wtf. Toutefois, le propriétaire du site l’a enlevé peu de temps après la sortie des résultats à cause des réactions qu’elle a suscitées chez les gens.

Il y a aussi l’œuvre de l’artiste digital Pak qui a été estimée à 91,8 millions de dollars, une somme record pour un NFT. Pourtant, l’émission de gaz que cela a laissé est aussi colossale que la somme que l’artiste a récoltée.

Pourquoi les NFTs sont-elles polluantes ?

La pollution générée par les NFTs n’est pas causée par sa création, mais surtout par la consommation en énergie dont ils ont besoin.

Pour protéger leur transaction ou transfert, les NFTs doivent passer par le système de sécurité des cryptomonnaies comme Bitcoin ou Ethereum. Pour traverser ce système de sécurité, il faut résoudre une série d’énigmes aussi complexes les unes que les autres. Ce sont ces énigmes qui rendent le système de sécurité infaillible. Mais la création de ce genre de protection est très énergivore.

Mais ce système de sécurité est incroyablement efficace. En tentant de pirater le NFT, les utilisateurs doivent consommer beaucoup d’électricité, ce qui le rend plus réticent. C’est surtout l’Ethereum qui consomme le plus d’énergie. D’autant plus que les NFTs sont généralement vendues sur des marketplaces comme Nifty Gateway et Super Rare qui utilisent l’Ethereum comme cryptomonnaie. Mais le problème ne réside pas seulement dans l’utilisation de l’Ethereum.

Un mineur dans le monde de la cryptographie est une personne qui travaille dans la cryptomonnaie. Il y effectue des nœuds et ajoute de nouveaux blocs afin de recevoir des jetons cryptographiques. Or, depuis le succès des NFTs, les signaux économiques des transactions attirent les mineurs.

Si les échanges de NFTs sont très bénéfiques pour la cryptomonnaie Ethereum, les mineurs vont profiter de l’occasion et augmenteront le nombre d’outils polluants et énergivores qu’ils utilisent.

Mais plus d’outils signifient plus d’énergie et donc de pollution. Les mineurs affirment qu’en utilisant plus d’outils, les énigmes sont plus faciles à résoudre et consommeront donc moins. Un argument très faible vu qu’Ethereum a conçu les énigmes pour être plus difficile au fil des blocs.

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Des NFTs vertes : est-ce possible ?

La polémique créée autour de la pollution générée par les NFTs a suscité la curiosité d’un grand nombre de personnes. Ainsi, plusieurs créateurs d’arts numériques prévoient de créer des NFTs plus durables et moins polluantes. Des créations de NFTs plus écologiques sont aussi en cours.

Des plateformes de blockchain comme Tezos utilisent maintenant de l’énergie renouvelable pour produire plus de cryptomonnaies et incite leur mineur à en faire de même.

En avril 2021, les accords crypto-climate ont été créés pour réduire l’empreinte de carbone laissée par les NFTs. Toutefois, les principes généraux de ces accords ne permettent pas d’acheter des jetons non fongibles verts. L’utilisation de l’énergie renouvelable semble donc la meilleure solution pour réduire l’émission de carbone des NFTs.

La bonne nouvelle, c’est qu’il existe maintenant de nombreuses initiatives écologiques venant des artistes numériques. Quelques-uns de ces artistes proposent même de verser une partie de leur récompense dans des projets visant à protéger la planète.

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