L’impact écologique de la guerre

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Les séquelles de la guerre se révèlent être un véritable fléau, qui laisse des traces indélébiles non seulement sur les sociétés humaines, mais aussi sur la structure fragile de notre planète. Les armes et les stratégies de guerre causent des dommages et des pollutions durables, parfois irréversibles. Dans cet article, nous allons examiner en profondeur l’impact écologique de la guerre.

La guerre entraîne une pollution de l’eau, de l’air et du sol

Les outils, munitions et tactiques de guerre sont susceptibles de déclencher des catastrophes environnementales aux conséquences dévastatrices. Comme le rappellent les chercheurs du CNRS, les composants utilisés dans la fabrication des obus et des douilles ne sont pas sans danger, et la pollution par les métaux lourds imprègne les sols et les nappes phréatiques, résultant de la dégradation des munitions contenant du plomb et du mercure.

Les produits chimiques, qu’ils soient libérés délibérément ou non, peuvent également altérer les écosystèmes en période de conflit armé. Un exemple actuel en Ukraine met en évidence les risques liés aux attaques sur les infrastructures énergétiques ou industrielles. Le bombardement de ces installations entraîne une pollution de l’air, du sol et de l’eau.

Au-delà des produits chimiques, la menace nucléaire reste une préoccupation majeure, rappelant les conséquences des bombardements nucléaires de Hiroshima et de Nagasaki pendant la Seconde Guerre mondiale. Les essais nucléaires ont aussi laissé des traces en Polynésie, ajoutant une dimension supplémentaire aux défis environnementaux posés par les conflits armés.

Les impacts des conflits sur la biodiversité et au changement climatique

En matière d’impact environnemental de la guerre, il est clair que les écosystèmes sont les principales victimes de cette tragédie. Sans même recourir à des études et des chiffres, on voit bien que l’environnement apparaît comme une victime collatérale indéniable des conflits armés.

La Première Guerre mondiale, qui a duré de 1914 à 1918, est un exemple poignant de cette réalité. En l’espace de quelques années, ce conflit a laissé des séquelles indélébiles sur les écosystèmes, entraînant la disparition irréversible de certaines populations d’oiseaux, d’insectes et de grands mammifères.

La scène est tout aussi sombre lorsqu’il s’agit du changement climatique. Les opérations militaires dépendent fortement de l’utilisation de combustibles fossiles. Pour faire décoller les avions ou déplacer les chars et les camions, il faut une quantité importante de carburant, principalement sous forme de

pétrole. Cette dépendance contribue de manière significative au changement climatique. Cela ne fait qu’exacerber les pressions déjà existantes sur l’environnement.

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Est-il possible de réduire les dommages environnementaux causés par les conflits ?

À l’heure actuelle, il n’existe aucune obligation pour les forces armées d’adopter des pratiques moins polluantes. Malgré cela, certains États, à commencer par l’armée américaine, souvent décrite comme la plus polluante, ont commencé à prendre des mesures dès les années 1990. Néanmoins, leur motivation ne réside pas tant dans la volonté de réduire la pollution que dans la reconnaissance des risques accrus de tensions, de conflits, de migrations massives et de complications potentielles dans les conditions d’intervention militaire, tous liés au changement climatique.

En France également, le ministère de la Défense a élaboré sa propre stratégie défense-climat. Ce document propose différentes techniques et, selon une communication par courrier électronique, des tests ont été effectués avec un carburant à base d’huiles de friture pour les avions, présentant un potentiel de réduction des émissions de gaz à effet de serre de l’ordre de 90 %.

Parallèlement, la France envisage de s’engager dans la compensation carbone pour absorber ses émissions. En plus de contribuer à la préservation de la biodiversité, le ministère de la Défense vise à stocker du carbone grâce à ces initiatives. Cependant, cette approche présente des limites considérables, car des incidents tels que des incendies de forêts ou de prairies pourraient libérer tout le carbone absorbé dans l’atmosphère.

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