Peut-on être écolo et consommer de l’avocat ?

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L’avocat a grandi en popularité depuis quelques années depuis que ses propriétés de superaliment ont été mises en avant par les nutritionnistes. L’impact de sa production sur l’environnement a cependant soulevé une controverse chez les personnes soucieuses de l’écologie. Il est pourtant possible de consommer de l’avocat écolo, pour peu que certaines dispositions soient adoptées.

Quels sont les bienfaits de la consommation d’avocat ?

Les avocats ont peu à peu enrichi le menu des Occidentaux à partir des années 1990. L’engouement pour les avocats est si grand que la production augmente d’au moins 10000 tonnes par an. Cela paraît légitime au regard de tous les bienfaits apportés par la consommation des avocats.

Pour le comprendre, il faut d’abord préciser qu’il existe trois types d’avocats lesquels diffèrent aussi bien par leurs formes que par leurs teneurs en matières grasses. Il s’agit des avocats guatémaltèques, mexicains et antillais. Des croisements ont également été accomplis entre ces trois types d’avocats pour générer jusqu’à 400 variétés différentes. Les plus populaires sont le « Fuerte » et le « Hass ».

Le Fuerte et le Hass ont tous deux une teneur élevée en matières grasses, à savoir 15 grammes sur 100. L’avocat est chargé à ce titre en calorie, avec 160 kilocalories pour 100 grammes. La moitié d’un avocat moyen à 125 grammes de matière, ce qui correspond ainsi à 200 kilocalories.

La graisse des avocats est cependant constituée essentiellement d’acides gras insaturés et sains, dont les oméga-3. La consommation d’avocat peut à ce titre favoriser la perte de poids en stimulant le métabolisme. En plus des acides gras insaturés, les avocats sont également riches en vitamines B et A et en minéraux comme le potassium et le magnésium. Ils contiennent également des acides aminés essentiels à la construction des muscles et la réduction du stress.

L’avocat est ainsi une source végétale et saine de graisses et de protéines pour l’être humain. Cela est vrai bien que la quantité de protéine obtenue est de 2 grammes sur 100. Sa consommation n’est pas limitée à un régime végétalien. L’avocat ne contient que 3 grammes de glucide sur 100 grammes de matière. Il est alors adapté à un régime Low-carb ou pauvre en sucre.

Quels sont les moyens d’établir une production d’avocat écolo ?

La production d’avocats a explosé dans les pays industrialisés depuis quelques années eu égard à sa popularité. La France est d’ailleurs reconnue comme le premier pays consommateur d’avocat en Europe avec un volume d’importation minimum de 145000 tonnes par an. Ce processus a cependant des impacts notables sur l’équilibre environnemental. Il existe à ce titre plusieurs points à corriger dans la perspective de concrétiser une production d’avocat écolo.

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L’avocat écolo commence par une production localisée

Les avocats vendus en France viennent pour la plupart d’Amérique latine, et plus spécialement du Mexique. Ils sont transportés sur de longues distances pour arriver jusqu’en France, ce qui implique l’émission d’une grande quantité de CO2. La première façon d’établir une consommation d’avocat écolo est ainsi d’établir une production locale pour ce fruit.

Il convient de noter sur ce point que les grandes entreprises de production d’avocats visent surtout le commerce international. Les petits agriculteurs sont quant à eux axés sur le marché régional. L’idée d’un avocat écolo est possible si les grands producteurs sont plus axés sur la clientèle locale.

Les Français doivent privilégier la production locale

Le Mexique est reconnu aujourd’hui comme l’un des plus grands producteurs d’avocats au monde. Près de 80 % des champs d’avocatiers au Mexique appartiennent sur ce point à des communautés villageoises. La superficie des terres cultivables tend cependant à s’amenuiser en raison de la recrudescence des déboisements illégaux dans ce pays. L’habitat des peuples indigènes au Mexique est compromis dans la foulée, comme le déplorent les organisations environnementales.

Il est aussi plus difficile de gérer les terres d’une manière traditionnelle au Mexique aujourd’hui qu’il y a quelques décennies. Cela tient au fait que ces terrains sont continuellement vendus aux sociétés agricoles les influentes. Le déséquilibre du tissu social au Mexique ne cesse alors de s’agrandir.

La situation tend à s’empirer avec l’entremise du crime organisé dans la production de l’avocat au Mexique. Il a notamment été établi que des milices font de l’extorsion à des paysans dans l’État du Michoacán. L’avocat se présente ainsi comme le diamant de sang du Mexique.

La réduction de l’importation de l’avocat depuis le Mexique jusqu’en France est ainsi une approche favorable à la consommation d’avocats écolo. Les Français doivent s’orienter autant que possible vers la production locale, et notamment celle de la Côte d’Azur où cette activité est des plus florissantes.

L’approvisionnement des avocats en eau doit être naturel

La consommation d’eau est la considération qui affecte directement la perspective d’établir une production d’avocat écolo. Il est à noter sur ce point que les avocats figurent parmi les cultures qui consomment le plus d’eau, au même titre que le riz, les amandes, la canne à sucre et les bananes.

Un avocatier moyen peut notamment consommer jusqu’à 50 litres d’eau sur une base journalière. Il est établi qu’il faut entre 1000 et 2000 litres d’eau pour produire un kilo d’avocat. Cela signifie qu’il faut l’équivalent de 5 à 10 baignoires pleines d’eau pour obtenir seulement quatre avocats.

L’eau est pourtant une ressource précieuse, surtout durant une sécheresse ou dans un climat plutôt sec. La nappe phréatique constitue le cas échéant la première source d’eau. Les agriculteurs contournent aussi le problème en détournant des rivières pour leur culture. Cette approche est pourtant préjudiciable à la végétation, la faune et la population environnante.

La solution qui peut être avancée dans la réduction de la consommation d’eau est de favoriser un processus naturel dans l’hydratation des avocatiers. Cela signifie que les avocats ne doivent pas être arrosés constamment et devraient plutôt se nourrir à l’eau de pluie. Une telle approche n’est certes pas favorable à la production massive, mais elle favorise le concept de l’avocat écolo.

Les avocats doivent être consommés de façon raisonnable

L’impact écologique des avocats peut être réduit dans la mesure où l’engouement pour ce fruit est atténué. L’idée n’est pas d’interdire complètement aux Français de consommer des avocats. Il s’agit plutôt de sensibiliser le public à adopter une attitude plus responsable dans leurs consommations. Cela va aider à modérer la demande et favoriser ainsi une production d’avocat écolo.

Les avocats sont certes des superaliments, mais le fait de les consommer excessivement peut avoir des effets secondaires. Cela inclut le surpoids et les troubles gastro-intestinaux. Il convient aussi de noter que 15 % de la graisse des avocats est saturée. Le fait de manger trop d’avocat augmente ainsi le risque d’un diabète de type 2 ou de maladies cardiaques en plus d’un taux élevé de cholestérol.

Il est recommandé de consommer au plus un demi-avocat par jour. Il s’agit d’une indication générique qui peut toujours varier selon les besoins d’un individu dans ses apports quotidiens en calorie. Il doit aussi être consommé en parallèle d’autres aliments pour un régime sain et équilibré.

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